En 2020, cet hôtel imaginé par Margot Krasojević Architectes sera intégré dans la baie de Yalon, sur l’île de Hainan. Il produira sa propre électricité, tirée de l’énergie marémotrice de la Mer de Chine.
Séjourner dans un hôtel high-tech, qui puise la totalité de son énergie dans la mer, ne sera bientôt plus de l’ordre de la science-fiction. Le projet Harmonic Turbine, sorti tout droit de l’imagination de l’architecte Margot Krasojević, devrait voir le jour en Chine, sur l’île de Hainan, en 2020.
« L’objectif principal de ce projet est de combiner un hôtel design avec un programme d’énergies renouvelables, utilisant des turbines », explique l’architecte. Mais pas seulement. L’ensemble des matériaux utilisés pour sa construction seront choisis pour leur faible impact sur l’environnement.
De plus, alors que la majeure partie des programmes hôteliers n’est rentable qu’en pleine saison, cet hôtel énergétiquement auto-suffisant pourra revendre tout au long de l’année son surplus d’électricité. Une sorte d’activité secondaire, qui rend le projet d’autant plus pérenne et participe à son intégration dans un ensemble urbain cohérent.
Concrètement, les turbines seront partiellement enfouies dans le sable mais réagiront au mouvement des marées pour générer progressivement de l’électricité. La structure de l’hôtel s’inspire de celle de coque d’un bateau avec des éléments en aluminium et une armature en acier, assez légers pour se balancer avec la marée mais suffisamment forts pour ne pas casser.
L’expérience peut aussi s’apparenter à celle d’une séance de surf. Le hall de l’hôtel mène vers une chambre d’observation immergée, où il sera possible d’observer les poissons, crustacés et céphalopodes. Elle s’ouvrira ensuite sur 30 chambres avec salle de bains attenante et piscine.
Le plus dur sera sans doute de patienter jusqu’à l’ouverture de l’hôtel, attendue en février 2020.